LES CAPETIENS - LES CROISADES, Part 1 of 6 (slides 1 - 10)


1- Quand Hugues Capet est élu roi en 987, la France est dominée par de puissants seigneurs qui se partagent le territoire. A partir de son règne, la France ne connait plus de véritables invasions. Mais comme le pays a été souvent divisé, et de vastes territoires avaient été distribués aux grands seigneurs en remerciement de leurs services, les possessions directes du roi se trouvent réduites à un petit domaine dans l'Ile-de-France -- en bleu sur la carte. Le domaine royal forme la base politique et économique de la puissance du roi.


2- Le roi dispose d'un atout majeur qui lui donne de l'autorité sur les autres seigneurs qui, bien qu'ils soient ses vassaux, sont parfois plus puissants que lui. C'est que le roi est couronné et sacré par un évêque à Reims, et est ainsi reconnu comme roi de droit divin. Et comme l'héritier de Salomon. Ce sacre religieux assure au roi un pouvoir surnatuel qui le distingue de ses vassaux et lui garantit un prestige incomparable.


3- Hugues Capet, que l'on voit assis sur son trône, tient dans sa main gauche la main de justice. Elu lui-même par ses pairs, il fonde la dynastie héréditaire des Capétiens qui durera de 987 jusqu'en 1328. Jusqu'au XVIème siècle, nous suivrons les événements historiques et la vie quotidienne surtout sur des enluminures des manuscrits et sur d'autres miniatures.


4- Cette main de justice en ivoire richement décorée a pu servir lors du sacre des rois capétiens. Les trois doigts sont le symbole de la Sainte Trinité qui confirme le pouvoir religieux du roi, notament le pouvoir de guérir des écrouelles. La main de justice réunit donc la puissance justicière du roi à sa puissance religieuse.


5- Mais le pouvoir de Hugues Capet, dit "le roi au chapeau," est illusoire en dehors du domaine royal. Il n'a ni la puissance, ni l'administration, ni les ressources financières suffisantes pour s'imposer dans les autres territoires. Son fils aîné, le Dauphin, que l'on voit debout à gauche du roi, est devenu l'héritier du trône et a été reconnu comme tel par les vassaux. La continuation de la dynastie, et donc une monarchie stable, étaient ainsi assurées. Remarquez les fleurs de lys qui sont le symbole de la royauté française.


6- Hugues Capet, premier roi capétien, établit sa capitale à Paris, centre de l'Ile-de-France. Paris présentait l'avantage d'être un port sur la Seine situé sur l'axe des futures routes marchandes. En l'an mil, Paris était limité à l'ile de la Cité au milieu de la Seine. Deux ponts de bois traversaient le fleuve, un de chaque côté. Paris avait aussi l'avantage d'être entouré d'épaisses forêts qui se prêtaient aux chasses royales.


7- Le roi a le droit de frapper la monnaie. Ce denier frappé sous Hugues Capet est en argent car l'or est toujours rare. Comme les grands seigneurs ont aussi le droit de frapper la monnaie sur leur territoire, on ne peut pas encore parler de monnaie royale ou nationale. Le droit régalien n'est que théorique.


8- Autour de l'an mil, le territoire sous l'influence royale s'agrandit peu à peu. Il est marqué en jaune sur la carte. Cependant, des duchés importants, comme la Normandie ou la Bourgogne, restent pratiquement indépendants et forment une menace pour la royauté.


9- La clé de voute de cette église représente les quatre premiers rois capétiens. De la longue période capétienne il suffira de retenir les noms de Philippe Auguste, le roi administrateur, de Saint-Louis, le roi chrétien, et de Philippe le Bel, le roi organisateur. La chance des Capétiens, c'est d'avoir reglé les problèmes de succession par le principe de primogéniture, c'est à dire que la priorité est toujours accordée à l'aîné des enfants. On précise aussi que cet ainé doit être un mâle.


10- Philippe Auguste est représenté ici en chevalier, portant la couronne et le casque. Son cheval est couvert d'une couverture semée de fleurs de lys. Deux habitants d'une ville qu'il vient de conquérir lui offrent les clés de la cité en signe de soumission. Contrôler les grands seigneurs qui souvent se rebellent contre le roi n'est pas une tâche facile, surtout quand ils sont des princes eux-mêmes, voire des souverains.


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