Arisitum: NOTES (page 1)


(1) L'auteur des « Tablettes militaires de l'arrondissement du Vigan », Arman, généralement si précis, a déclaré lui-même, en 1814, que les services de M. de Ménard ne lui étaient pas bien connus. Michaud (« Biographie des hommes vivants », 1818) ne lui a consacré que quatre lignes, et Larousse n'en parle pas. (Revenir)

(2) Nom: « Esmeniardus », « Esmeniard », « Esménard », « Eménard », diverses formes d'un nom germanique dont on a fait le nom de famille « Ménard » très répandu en France.

Blason: En 1696, Ménard, procureur du Roy à Sumène, fit enregistrer les armes suivantes: « D'azur à une main d'or tenant une palme de sinople, au chef cousu de gueules chargé de trois étoiles d'or ». (J'aurais hésité à voir là des armoiries parlantes si je ne les rapprochais du blason de Léon Ménard, l'historien de Nîmes, où l'allusion est claire: « D'or à une main de carnation tenant une flamme de gueules ». Mén-ard est: main ardente, « manus ardens »).

J'ignore à quelle époque les Ménard de Sumène, ont modifié leur blason. Sous la Restauration, le général de Ménard portait: « D'azur au lion rampant d'argent tenant de la patte dextre un croissant d'or, au chef cousu de gueules chargé de trois étoiles d'or »; l'écu timbré d'une couronne de comte et terminé au-dessous par trois décorations; supports de l'écu: à dextre, un griffon, et à senestre une licorne (Une lettre de Ménard, du 12 janvier 1781, en notre possession, porte un cachet en cire à ces armes).

Confession religieuse: Anciens Catholiques au milieu du XVIIIe siècle.

Succession généalogique:

I. ... Eménard, notaire de Sumène, en 1620 (?), paraît avoir été le père de:

II. Jean Eménard, notaire et greffier de la justice, né vers 1615, épousa vers 1644 Victoire Duclaux-du-Cayloux (alias: du Claus), d'Alzon, née vers 1620, morte en 1680. Lui-même mourut en 1704, laissant trois enfants: (A) Catherine Ménard, mariée en 1672 avec Jacques Daudé, sieur de la Coste, qui devint subdélégué de l'intendant, périt en 1704, assassiné par les Camisards, et a été la tige des vicomtes d'Alzon; (B) Léon Ménard, 1652-1714, prêtre, prieur de Saint-Julien.

III. Jean Ménard, l'aîné des précédents, 1646-1713 (cette génération retrancha la première lettre du nom patronymique. J'ai vu dans un même acte le père signé « Eménard » et le fils « Ménard »); premier consul de Sumène en 1687, achète, en 1692, l'office nouvellement créé de conseiller du roy et son procureur en l'hostel-de-ville de Sumène. Marié deux fois: 1° en 1680 avec Marie de Girard, de la maison d'Agrès; 2° avec Marie Boisserolle, sa cousine. Il eût du premier mariage:

IV. Noble Jean de Ménard, 1681-1758, maire alternatif de Sumène, conseiller auditeur en la Cour des comptes, aydes et finances de Montpellier, marié en 1713 avec Catherine Couren, de qui:

V. Noble Jean de Ménard, 1714-1772, conseiller auditeur, épouse en 1745 Marrie d'Abbes-de-Courbezon. Ils eurent pour fils le général de Ménard.

(Notes communiqués par M. Boiffils de Massanne). (Revenir)

(3) « Le parrain a été sieur François Deleuze et la marraine demoiselle Marie-Elisabeth de Ménard, sa soeur ». Extrait des registres curiaux de la paroisse de Sumène, communiqué par M. Boiffils de Massanne. (Revenir)

(4) Cette indication et toutes celles qui suivront concernant les services militaires de Ménard sont empruntées au certificat qui nous a été délivré par M. le ministre de la guerre, le 24 mars 1888, d'après les registres matricules et documents déposés aux Archives de la guerre. (Revenir)

(5) Sur le général d'Albignac, le héros de Goudelour et de Jalès, voyez notre « Quafrefages de Laroquète », constituant du Gard (Paris, Charavay, frères, 1886), p. 4 et suivantes. (Revenir)

(6) Lettre autographe de notre collection. (Revenir)

(7) L'acte de mariage mérite d'être cité en entier, en raison des renseignements qu'il peut fournir sur les familles nobles du pays. Le voici : « L'an mil sept cent soixante et dix sept et le vingt neuvième jour du mois de juillet, après avoir publié les bans de mariage au prône de notre messe de paroisse pendant trois jours de dimanche consécutif, vu la dispense de l'empêchement de consanguinité du quatrième au quatrième degré, rendue par M. Clémenceau, vicaire général de Monseigneur l'évêque d'Alais, en date du vingt six juillet de la présente année, duement insinuée et contorollée le même jour, n'ayant découvert aucune autre opposition ni empêchement canonique ou civil, j'ai conjoint en légitime mariage, après avoir pris leur mutuel consentement, noble Jean-François-Xavier de Ménard, âgé de vingt un ans, officier au régiment de Savoie-infanterie, fils naturel et légitime de feu noble Jean de Ménard, conseiller auditeur en la cour souveraine des aides et finances de Montpellier, et de dame Marie-Jeanne d'Abbes, habitant de cette ville de Sumène, d'une part, et demoiselle Eulalie-Catherine-Jeanne de Boisserolle, âgée de vingt-six ans, fille naturelle et légitime de noble Jean-Louis-Xavier de Boisserolle, seigneur de Besenvilliers (Boisvilliers) et autres lieux, conseiller correcteur en la cour souveraine des aides et finances de Montpellier, et de dame Elisabeth-Jeanne Law, tous habitants de la ville de Sumène, d'autre part. Contrat de mariage reçu par Me. Fesquet, notaire royal. Ont été présents: noble Jean Henri Vivens de Ladoux, ancien capitaine l'infanterie et chevalier de l'ordre royal et militaire de St-Louis, messire François Xavier Daudé, chevalier de l'ordre du Roi et vicomte d'Alzon, oncle de l'épouse, messire Joseph Bruno Daudé chevalier de Lestan, ancien mousquetaire et cousin de l'épouse, messire Joseph Henry du Fesq, marquis de Sumène, ancien mousquetaire, et autres signés avec nous et les parties. - Ménard. Boisserolle de Ménard. Boisserolle. Vivens de Ladoux. D'abbes de Ménard. Daudé d'Alzon. le Chevalier de Lestan. Boisserolle de Ladous. Boisserolle d'Albignac. Sumène. Marie Ménard. Victoire Ménard. Rosalie de Boisserolle. Longuerue. Ange Ménard. Combescure. Ratyé. Hector, curé ». Extrait des registres curiaux de la paroisse de Sumène, communiqué par M. Boiffils de Massanne. (Revenir)

(8) «... Hormi qu'il ne vous prît fantaisie de venir nous voir dans la solitude que nous habitons. On ne s'y aperçoit pas que nous soyons en été, tant la position en est fraîche. Nous y avons passé la semaine dernière en corps de famille; nous n'y sommes que trois cette fois-ci, ma femme, Victoire et moi. Le bon Dieu n'est pas ici assez près pour nos autres deux dames. Je vous ai quelquefois parlé de mon ermitage de la Salle, je voudrais bien qu'il vous prît fantaisie de venir goûter un peu de ce séjour ». Lettre de Ménard, datée de « la Salle, lundi » (1781). (Revenir)

(9) Note de M. Boiffils de Massanne. (Revenir)

(10) Lettre datée de Sumène, 4 juin 1780. (Revenir)

(11) Lettre datée de Sumène, 27 novembre 1781. - Il s'agit de Ginestous (Jean-François, comte de), né au Vigan le 17 juillet 1751, colonel de cavalerie, qui se maria à Gênes avec la fille de l'ambassadeur Célésia. Voyez « Tablettes militaires... » (op. cit.), p. 108 et 507. (Revenir)

(12) Lettre sans date (1781 ?). (Revenir)

(13) Lettre datée de Sumène, 20 octobre (1785 ?). - Jean-Louis (Henri, d'après M. Boiffils de Massanne) de Vivens-Ladous, né le 5 avril 1751, lieutenant-général de la police de la ville du Vigan « Tablettes militaires... » (op. cit.), p. 140. (Revenir)

(14) Lettre du 29 mars 1781. Voir aussi lettre du 1er mai (1780).- Marion désigne sans doute Marie Ménard qui a signé l'acte de mariage sus-relaté. C'était une cousine de Jean-François-Xavier de Ménard, lequel n'avait qu'une soeur, Victoire de Ménard, mariée en 1792 à M. Mayniel, ingénieur, originaire de Toulouse. (Revenir)

(15) Lettre du 27 novembre 1781. (Revenir)

(16) Lettre datée de Sumène, 4 juin 1780. (Revenir)

(17) Lettre sans date (1785). (Revenir)

(18) Lettre datée de Sumène, 29 novembre 1785. (Revenir)

(19) Lettre datée de Sumène, 1er mai (1780). (Revenir)

(20) Ces lettres contiennent des détails si intimes et si croustillants que nous ne croyons pas pouvoir les publier. (Revenir)

(21) Du mariage de Jean-Louis-Xavier de Boisserolle et Elisabeth Law sont issus cinq enfants :

1- Jean-Aurèle de Boisserolle (1764-1829), général de brigade, marié à Marguerite d'Astanières;
2- N... de Boisserolle, femme du général d'Albignac;
3- Louise de Boisserolle, née en 1746, mariée en 1768 à Jean-Henri de Vivens, seigneur de Ladoux, capitaine de grenadiers au régiment de la Fère (duquel il est question dans cette lettre);
4- Eulalie-Catherine de Boisserolle, femme du général de Ménard;
5- Rosalie-Rébecca-Dorothée de Boisserolle, née en 1753, mariée en 1791 à David Aigoin de Montredon.

(Note de M. Boiffils de Massanne). (Revenir)

(22) Le 13 septembre 1758, M. d'Assas, seigneur de Chanfor, passait tranquillement la veillée dans son château de Saint-André-de-Majencoules (Gard). Au salon se trouvaient avec lui: Mme de Tauriac, sa soeur, ses deux filles Gabrielle dite Mlle de Chanfor et Madeleine dite Mlle de Saint-André, un voisin nommé M. de Sauzet; on attendait le curé. Pendant ce temps, une troupe de 15 personnes, cavaliers et piétons, arrivaient du dehors et à la faveur de l'obscurité cernaient le château, sous la direction de Jean Souchet-de-la-Dourville, ex-garde du corps du roi, qui prétendait ravir Mlle de Saint-André. Quatre hommes vêtus en gardes du corps et l'épée à la main envahissent brusquement le salon en criant: « Nous venons enlever votre fille », et aussitôt saisissent Mlle de Saint-André qu'ils emmènent et placent de force sur un cheval entre le ravisseur et François de Béringuier, sieur de Cornélis (ou Cornély, prés Lasalle - Gard). On sonne le tocsin, on poursuit les ravisseurs jusqu'à Ganges (Hérault) où on les atteint (16 kilomètres). Ils veulent alors, avant de prendre la fuite, assassiner la malheureuse fille qui ne doit son salut qu'à la résolution de Béringuier qui la préserve au péril de sa vie. Note de M. Boiffils de Massanne. (Revenir)

(23) En 1780 existaient deux marquises de Ganges: la douairière née Françoise de Sarret, et la belle-fille Bernarde-Jeanne-Marie de Gontaut-Hiron mariée en 1766 à Philippe-Maurice de Vissec-la-Tude, dernier marquis de Ganges. Cette dame se sépara bientôt et resta longtemps séparée de son mari. Elle résidait à Paris et c'est certainement celle à qui M. de Ménard s'adressait. Note de M. Boiffils de Massanne. (Revenir)

(24) Lettre du 29 mars 1780 à d'Albignac. - Ce nom de Lasalle (peut-être la Salle) rappelle une propriété des Ménard par lequel un fils aurait pu, selon l'usage du temps, être désigné, et dans ce cas ne pourrait s'appliquer qu'à François-Xavier de Ménard, né en 1725, capitaine du régiment de Saint-Chamond. Note de M. Boiffils de Massanne. (Revenir)

(25) Mme de Boisserolles, marquise de Boisvillier, belle-mère de Ménard. (Revenir)

(26) Lettre datée du 22 (?). (Revenir)

(27) Lettre datée du 1er mai (1780). (Revenir)