Arisitum: NOTES (page 5)
(47) Les renseignements qui nous ont permis de composer ce chapitre sont issus de l'Institut d'Etudes et de Recherches Maçonniques de Paris, ainsi que du Grand Orient de France, que nous remercions vivement pour l'aide apportée à notre recherche. (Revenir)(48) Louis Lafferre: Homme politique, né à Pau (Pyrénées Atlantiques), le 10 mai 1861, mort à Paris le 28 février 1929. Il fut député radical-socialiste de Béziers en 1898, conseiller général de l'Hérault (canton de Béziers) de 1910 à 1919, président du conseil général de l'Hérault en 1919, sénateur de 1920 à 1924, ministre du Travail et de la Prévoyance sociale de 1910 à 1911 et de l'Instruction publique et des Beaux-arts de 1917 à 1920. Il fut aussi administrateur du "Petit Méridional" (du 5 septembre 1924 jusqu'au 28 février 1929, date de sa mort). Il fut initié en janvier 1889 à la loge "L'Indépendante" de Narbonne. Il fut élu membre du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France en 1898-1901, puis en 1902-1905 et en 1906-1909. Vice président en 1902, il devint président en 1903-1905, puis en 1907-1909. (Revenir)
(49) cité par Pierre Chevalier dans "Histoire de la franc-maçonnerie Française", tome III, page 81. (Revenir)
(50) Remarquons deux choses importantes: tout d'abord que Louis Charles Henri Fresne, qui fut préfet de l'Hérault entre janvier 1880 et février-mars 1882 était franc-maçon ("Loges maçonniques et anticléricalisme dans l'Hérault, de 1850 à 1881", par Gérard Cholvy, page 276). Ensuite que, en mars 1879, "se crée à Béziers et à Montpellier l'oeuvre des "Fourneaux démocratiques", subventionnés par le parti républicain mais gérer par les loges. C'est la réplique aux "Fourneaux économiques" de la société Saint-Vincent-de-Paul" (idem, page 276). (Revenir)
(51) Archives Départementales de l'Hérault, DOC 1600, collection des Annuaires du Département (lacunes de 1895 à 1902, de 1904 à 1905 et en 1911). (Revenir)
(52) Gariel a été franc-maçon du Grand Orient de France de 1880 à 1913: Apprenti en 1880, puis compagnon en 1884, il devient maître dix ans plus tard. Fondateur en 1899, puis vénérable de la loge montpelliéraine "Egalité-Travail" (1902, 1905, 1906, 1911). Membre du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France de 1898 à 1910. Atelier supérieur : chapitre "Les Vrais Amis Réunis, vallée d'Avignon". Grade maçonnique : 18ème degré (en 1902). A noter qu'à ses débuts dans la franc-maçonnerie, il appartenait à la loge "Les Vrais fidèles", qui était installée depuis le 20 novembre 1875, au numéro6 du Clos René (Archives Départementales de l'Hérault 3Q 7/30, f 198v, acte numéro3). (Revenir)
(53) Notons au passage, que Jules Gariel était devenu "par procuration" administrateur de la "Société Anonyme du Petit Méridional et autres publications", depuis le 6 juin 1882 (Archives Départementales de l'Hérault 3Q 2/80, f 16). (Revenir)
(54) "Le Petit Méridional" a-til joué un rôle prépondérant dans cette "Affaire des Fiches" ? Certains articles de presse le laissent entendre: le général Louis Joseph Nicolas André (1838-1913), ministre de la Guerre dans le gouvernement d'Emile Combes, initia plusieurs milliers d'enquêtes, entre 1901 et 1904, sur les officiers de l'Armée française, afin de savoir s'ils étaient républicains et proches de la franc-maçonnerie ou catholiques royalistes. Suivant l'un ou l'autre des cas, le nom des officiers était porté soit dans le fichier "Carthage", soit dans le fichier "Corinthe". Le fait d'avoir son nom dans l'un ou l'autre de ces deux fichiers pouvait s'avérer déterminant pour le déroulement normal de la carrière d'un officier. A l'opposé, et dans d'autres circonstances, le gouvernement de Vichy fera paraître dans le Journal Officiel, entre 1941 et 1942, le nom de dignitaires et membres des loges maçonniques, et interdira aux fonctionnaires de l'Etat d'appartenir à la franc-maçonnerie. (Revenir)
(55) Hyppolite Philippe Hyacinthe Pierre Paul Poggioli: journaliste, puis directeur adjoint du "Petit Méridional", né le 28 juin 1859 à Bastia (Corse), mort le 22 juillet 1929 à Palavas-les-Flots. Fils de Jean-Auguste Poggioli et de Rosalie Cecconi. Franc-maçon du Grand Orient de France, inscrit à la loge de Montpellier ("Egalité-Travail"). (Revenir)
(56) Léon Félix Dupré: publiciste, né en 1855, mort en 1935. Correspondant à Béziers du "Petit Méridional". Il fut membre de la loge "La Réunion des Amis Choisis", Orient de Béziers, puis de la loge "L'Action Sociale", du même Orient. En 1907, il devint membre du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France, puis vice-président en 1921, 1926, 1929 et 1930. (Revenir)
(57) Michel Marie Guillaume Dervieux: homme politique, né à Gray (Haute-Saône), le 10 décembre 1846, mort à Montpellier en 1930. Il fut sous-officier du 57eme régiment de marche présent au siège de Belfort (août 1870 - mars 1871). Blessé au combat le 2 novembre 1870, il fut proposé pour la médaille militaire et le grade d'officier. Il devint lieutenant au 121eme régiment territorial d'Infanterie en 1875. Il a été conseiller municipal et 1er adjoint au maire de Montpellier en 1883 ; administrateur du "Petit Méridional" et président du conseil d'administration du journal à la mort d'Antoine Sereno, en 1902. Il fut nommé commandeur du Mérite agricole en 1907. Il était franc-maçon du Grand Orient de France, faisant partie de la loge montpelliéraine "Les Vrais Fidèles" depuis 1881 (et ce jusqu'en 1926. Il cofondera la loge "Egalité-Travail", avec Gariel, en 1899. (Revenir)
(58) Augustin Etienne Marie Blaquière: colonel d'artillerie et directeur de journal, est né à Montpellier, le 11 mai 1872, mort à Nice (Alpes-Maritimes), le 21 septembre 1943. Il était fils d'Auguste Blaquière et de Catherine Laporte. Lieutenant en 1893, il est rattaché au groupe de l'Indochine et de l'Océanie l'année suivante. Il fit les campagnes militaires en Indochine (1894-1910), ou il occupa de hautes fonctions. Major du 3ème régiment d'Artillerie coloniale à Toulon de 1911 à 1913. Actionnaire puis directeur et administrateur-délégué du quotidien républicain radical-socialiste "Le Petit Méridional" à Montpellier (1913-1926), il deviendra président du "Syndicat des Quotidiens Régionaux" de 1919 à 1925; coadministrateur de la Société pour l'approvisionnement en papier de la presse et vice-président du "Groupement des Intérêts économiques de la presse française" en 1921; secrétaire général de la "Commission exécutive des Journaux Français" à partir de 1924. Il s'intéressera aussi à la politique puisqu'il deviendra président de la fédération radicale et radicale-socialiste du département de l'Hérault de 1922 à 1925.
Il obtint de nombreuses décorations, principalement pour son activité militaire: croix de guerre 1914-1918 avec étoile; commandeur de l'Ordre royal du Cambodge (1916); commandeur du Nichan Iftikhar (1919); commandeur de l'Ordre de l'Etoile noire (1922); commandeur de la Légion d'honneur (1924).
Il fut franc-maçon du Grand Orient de France de 1901 à 1938: Initié en la Fraternité tonkinoise (1901); compagnon et orateur-adjoint (1902); maître (1903); 2ème surveillant (1904). Il appartint successivement à "la Fraternité toulonnaise" puis à "Egalité-Travail" de Montpellier. Grade maçonnique: 18ème degré. Pour finir, nous soulignerons que le frère d'Augustin, Victor Blaquière (1891-1951) fut chroniqueur au "Petit Méridional" de 1921 à 1924. (Revenir)(59) Luc Requier "Le Colonel Augustin Blaquière. De l'Indochine au "Petit Méridional", Montpellier, Saigon, Nice (1872-1943)", Mémoires Méridionales numéro1, 1994. (Revenir)
(60) "La Petite Chapelle" est le surnom donné aux radicaux francs-maçons et à leurs sympathisants, représentant officiels du parti radical et radical socialiste dans ce département à partir de 1904-1905, par le parti radical socialiste indépendant, issu d'une scission avec les précédents, et repris par la droite et par les socialistes (voir à ce propos l'article de Jean Sagnes "Les radicaux de Montpellier", dans "Les Annales du Midi", tome 91, numéro141, Janvier-Mars 1979). (Revenir)