21- Les baillis servaient le pouvoir royal avec grand zèle. Grâce à eux, la justice et la fiscalité royales se substituaient à la justice et fiscalité locales des seigneurs. Les baillis faisaient connaître les décrets royaux et levaient les impôts, comme la taille. Remarquez le mobilier. Il n'a pas l'air très confortable mais il était considéré comme très luxeux à cette époque.
22- Le Trésor Royal s'enrichissait s'assurant du paiement des taxes imposées sur la population, sur le clergé et sur les communautés juives. Ses revenus étaient gardés dans les tours du Palais à Paris. Le roi avait enfin les moyens financiers conduire à bonne fin sa politique de centralisation.
23- Quand Louis IX devint roi en 1226, le royaume de France avait une bonne administration. Le roi était respecté de ses vassaux, craint en Angleterre et considéré par le Pape. Louis IX passait pour être très pieux. Il avait la réputaion de guérir les écrouelles et d'être charitable envers les pauvres, ce qui lui valut d'être connu dans l'Histoire comme Saint-Louis. Le voici peint trois siècles plus tard par le grand peintre espagnol El Gréco.
24- Il est représenté avec l'auréole de la sainteté et une simple couronne d'or. A partir du XIIIème siècle, la couronne de France porte huit fleurs de lys, symbole de pureté. Saint-Louis porte dans sa main gauche la main de justice et, dans sa main droite, le scepte surmonté d'une fleur de lys, signe d'autorité souveraine.
25- L'image qu'on garde de Saint-Louis est aussi celle d'un grand roi justicier et législateur. Ses ordonnances interdisaient la prostitution, les combats privés entre les nobles, et le jeu, ce qui lui valut une réputation d'intégrité. Le voici confiant ses ordonances à un bailli. Derrière, des manants attendent d'être jugés par le roi.
26- Mais l'intolérance religieuse de Saint-Louis le conduisit à encourager l'Inquisition. A partir de 1223, l'Inquisition alluma partout en France ses bûžchers. Le roi assiste ici à l'exécution des gens considérés comme hérétiques. Au fond à gauche, la Bastille; à droite les gibets où l'on suspendait le corps des suppliciés.
27- Les miniaturistes ont souvent représenté Saint-Louis dans son rôle de roi charitable, visitant l'hôpital de l'Hotel-Dieu à Paris, lavant les pieds des pauvres, ou partageant leur repas. Ces représentations assimilent le rôle du roi à celui de Jésus- Christ. Ici, le roi est vu comme le Christ, entouré des apôtres pendant la dernière Cène.
28- Le chroniqueur Joinville a laissé une description de Saint-Louis dont l'image flatteuse est restée dans l'Histoire. C'est celle du roi à face d'ange, assis sous un chêne et rendant justice d'un air digne et courageux.
29- Les premières victimes de l'intolérance religieuse du roi furent les Juifs qui étaient souvent les banquiers du royaume. Comme l'usure était en principe interdite aux chrétiens, l'Eglise condamnait toute transaction financière comportant le paiement d'un intérêt. La miniature montre un pêrêteur juif qui porte un chapeau pointu jaune. Il compte des pièces d'or et les remet dans un sac à un chrétien. La porte fermée, à gauche, symbolise la clandestinité de l'acte.
30- L'âge de Saint-Louis est celui des grandes constructions, telle celle de la Sainte Chapelle, à droite, qui lance ses élégants vitraux vers le ciel. L'île de la Cité est enclose dans ses remparts. A gauche, le palais du roi, puis le Louvre et la tour du Temple où était gardé le trésor royal.
On to Part 4
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